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Hommage aux élèves morts à la Libération

À l'occasion du 80e anniversaire de la Libération de la France, des commémorations sont organisées en 2024 dans tout le pays.
La médiathèque Hector Berlioz souhaite également rendre hommage aux élèves et anciens élèves du Conservatoire morts pendant les combats de l’année 1944.

Les évènements

En 1944, tout le territoire français est occupé par l'armée allemande. En effet, d'abord limitée à la moitié nord du pays, l'occupation a été étendue à la "zone sud" à partir du 11 novembre 1942, en riposte au débarquement allié en Afrique du Nord.

Sur le littoral, les Allemands entreprennent des travaux dès la fin 1942 pour réaliser le "Mur de l’Atlantique" avec lequel ils espèrent empêcher un débarquement allié en Europe.

Le débarquement se produit pourtant, en Normandie, le 6 juin 1944. Constituées dans la clandestinité par la Résistance, les Forces françaises de l’intérieur (FFI) participent aux actions de la Libération. Le 15 août 1944, les Alliés réussissent en Provence un second débarquement qui précipite la fin de l'Occupation.

Dans la capitale, une insurrection populaire est déclenchée le 19 août. Les FFI sont rejoints par la 2e Division Blindée du général Leclerc et le 25 août, Paris est libéré.

Fusillade Place de la République, 1944

Fusillade, place de la République, août 1944 (Source : Bibliothèque de l'Hôtel de Ville de Paris)

Le Conservatoire, qui a fermé ses portes pendant les combats, rouvre le 28 août.
Au cours du printemps et de l’été 1944, huit de ses élèves ou anciens élèves sont morts. Qu’ils soient "morts pour la France" ou victimes civiles, il semble important de conserver leur trace dans la mémoire collective. C'est l'objectif de ce monument virtuel aux morts.
Les autres victimes du conflit (morts au front en 1940, morts en captivité, assassinés en déportation, etc.) ne sont pas recensées ici.
La médiathèque poursuit les recherches qui permettront d'identifier et de commémorer plus largement l'ensemble des élèves et anciens élèves du Conservatoire morts pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Illustration : Les blessés, [place de la] Concorde, août 1944. (Source : Bibliothèque de l'Hôtel de Ville de Paris)

 


 

Monument virtuel aux morts de 1944

 

Brunet Emile (1924-1944)Emile Brunet est né en 1924 à Ardentes (Indre). Il entre au Conservatoire en 1938 et obtient une 1ère médaille de violon préparatoire en 1942. Engagé dans les rangs des FFI, il est "mort pour la France", fusillé par les Allemands à L'Isle-Adam (ex Seine-et-Oise) le 20 juin 1944. Il obtiendra la médaille de la Résistance.

 

Chabert Jacqueline (1925-1944)Jacqueline Chabert est née en 1925 à Bernay (Eure). Elle entre au Conservatoire en classe d'harmonie préparatoire en 1942. Elle décède à Rouen (ex Seine-Inférieure) le 27 mai 1944, quelques jours avant le débarquement en Normandie. Elle est considérée comme une victime civile du conflit.

 

Levallois Yves (1924-1944)Yves Levallois est né en 1924 au Mans (Sarthe). Il entre au Conservatoire en 1936 et obtient un 1er accessit de violoncelle en 1942. Engagé dans les rangs des FFI, il est "mort pour la France", fusillé par les Allemands à L'Isle-Adam (ex Seine-et-Oise) le 20 juin 1944, comme son camarade Emile Brunet.

 

Mellet Jean (1910-1944)Jean Mellet est né en 1910 à Saint-Vérand (Rhône). Il entre au Conservatoire en 1933 et obtient un 1er prix de trombone en 1938. Volontaire d’un groupe de Résistance, il est "mort pour la France", tué par balle à Saint-Genis-Laval le 3 septembre 1944, pendant la Libération de Lyon.

 

Morand Michel (1923-1944)Michel Morand est né en 1923 à Paris. Il entre au Conservatoire en classe d'harmonie en 1942 et obtient un 2e accessit d'harmonie en 1944. Victime civile, il est tué le 22 septembre 1944 lors de la libération de Chantraine (Vosges), peut-être par un éclat d’obus.

 

Rapoport Maxime (1922-1944)Maxime Rapoport est né en 1922 à Toulouse. Il entre au Conservatoire en 1932 et obtient une 1ère médaille de violon préparatoire en 1936. Victime des lois antisémites du gouvernement de Vichy, il est exclu de l'école en octobre 1942. Engagé dans la Résistance, il est "mort pour la France", fusillé par les Allemands à Janaillat (Creuse) le 9 juin 1944.

 

Tagrine Michel (1922-1944)Michel Tagrine est né en 1922 à Paris. Il entre au Conservatoire en 1934 et obtient un 2nd prix de violon en 1942. Résistant dès 1940, il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans (FTP). Il est "mort pour la France" lors de l’assaut d’une caserne place de la République, le 25 août 1944, juste avant la signature de la capitulation des troupes d'occupation de Paris.

 

Touche Jean-Claude (1926-1944)Jean-Claude Touche est né en 1926 à Paris. Fils du professeur de violon Firmin Touche, il entre au Conservatoire en classe d'harmonie en 1940. Il obtient un 1er prix d'harmonie en 1943 ainsi qu'un 2nd prix de fugue et un 1er prix d'orgue en 1944. Secouriste de la Croix-Rouge pendant la Libération de Paris, il est gravement blessé en service commandé place de la Concorde le 25 août 1944. Il meurt le 29 août.

 

Blessés place de la Concorde