ExpoDoc : Initial(e)s B.B.
Du mercredi 4 juin au vendredi 4 juillet
A travers une sélection de documents issus du fonds CDMC-MMC et des collections de la médiathèque Hector Berlioz, un parcours croisé autour de deux compositeurs majeurs de notre temps, Luciano Berio et Pierre Boulez, à découvrir en salle de consultation.
Pour le public extérieur, entrée libre aux horaires de la salle de consultation (du lundi au vendredi, de 12h30 à 17h30) sur simple inscription par courriel à : mediatheque@cnsmdp.fr
Levons toute ambiguïté : Serge Gainsbourg n’a pas écrit Initials B.B. pour rendre hommage à deux grands maîtres du XXe siècle, Luciano Berio et Pierre Boulez, dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance.
En 1996, le photographe Guy Vivien a réalisé deux portraits contrastés : l’un saisit la jovialité extravertie et débonnaire du compositeur italien, comme échappé d’un film de Fellini. L’autre est un portrait presque minéral, césarien, du compositeur français, qui pose avec la raideur majestueuse d’un sphinx. Sans doute, une part de vérité réside dans ces deux représentations.
Au-delà des images, Luciano Berio et Pierre Boulez laissent une empreinte musicale importante sur le siècle passé. Tous deux font partie d’une génération et d’une avant-garde historique qui ont dicté « le ton de la modernité radicale qui a prévalu en Europe du début des années 1950 à la fin des années 1960 », comme le rappelle Pierre Gervasoni dans un article paru dans Le Monde en ce début d’année.
Pierre Boulez est à la fois le compositeur, le chef d’orchestre et le créateur d’institutions comme l’Ensemble intercontemporain et l’Ircam, dont l’importance dans le paysage de la musique contemporaine n’est pas à démontrer. Marquée par le dodécaphonisme et le sérialisme, son œuvre est à la fois célébrée mais encore aujourd’hui mal comprise.
Le jeune Luciano Berio s’est aussi intéressé à la musique sérielle, avant de fonder avec son ami Bruno Maderna le Studio de phonologie musicale de la RAI à Milan, premier studio de musique électroacoustique en Italie. Boulez et Berio entretenaient une relation amicale. Le premier a dirigé de nombreuses fois le second, lequel a joué un rôle important dans la mise en route de l’Ircam.
Loin d’une confrontation, nous proposons une juxtaposition de leurs parcours à travers une sélection de documents issus du fonds CDMC-MMC et des collections de la médiathèque Hector Berlioz.
