Maxime Rapoport
Maxime Rapoport (1922-1944)
Maxime Rapoport est né à Toulouse le 29 janvier 1922, dans une famille d'artistes d'origine polonaise. Il est le fils unique de Maurice Mordha, musicien, et Brandla, photographe. Dans les années 1930, sa famille, qui a déménagé à Paris, réside au 14 boulevard de la Chapelle dans le 18e arrondissement.
Il commence le violon très jeune et entre au Conservatoire à l'âge de 10 ans, dans la classe de violon préparatoire de Fernand Luquin.
Au Conservatoire, Maxime obtient une Première médaille de solfège et une Première médaille de violon préparatoire en 1936.
Il entre ensuite en violon supérieur et se voit décerner un Second prix en 1940. Malheureusement, il n'a pas la possibilité d'obtenir une plus haute récompense. Identifié comme « Juif » par l’administration de l’école, il n'est pas autorisé à concourir pour les prix en 1941 et 1942 et est finalement exclu le 1er octobre 1942.
Début 1943, les parents de Maxime sont arrêtés, internés au camp de Drancy le 10 janvier puis déportés par le convoi 46 du 9 février 1943 à destination du camp d'Auschwitz.
Ils n'en sont pas revenus.
De son côté, Maxime avait quitté Paris et trouvé sans doute refuge à Limoges chez son oncle maternel, Moïse Rotblat, avant de rejoindre le maquis dans la Creuse. Après le débarquement des Alliés en Normandie, il participe avec les Forces Françaises de l'Intérieur à la première libération de Guéret le 7 juin 1944. Mais les Allemands contre-attaquent et les combats ne cessent pas. Le 9 juin 1944, Maxime est capturé et sommairement exécuté à Janaillat, avec trente autres maquisards, par un détachement de la division SS Das Reich, tristement connue pour avoir perpétré le massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944. « Mort pour la France » à l'âge de 22 ans, il est aujourd'hui inhumé dans la nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure en Charente.
Aucun des membres de la famille Rapoport n'a donc survécu.