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Guy Leibel

Guy Leibel (1927-...)

 

Guy Leibel est né le 5 novembre 1927 à Pantin (Seine). Il a une sœur aînée, Madeleine, née en 1921. Son père, André, négociant en meubles, est originaire de Roumanie ; sa mère, Rachel, est née en Pologne. Pendant la Grande guerre, André Leibel s'engage dans le 1er régiment étranger. Comme le prévoit la loi du 5 août 1914 ouvrant l'accès à la nationalité française aux étrangers engagés dans l'armée, il est naturalisé en juillet 1927.

En novembre 1940, à l'âge de 13 ans, Guy Leibel est admis au Conservatoire dans la classe de violon 1er degré d’Emile Loiseau. L'année suivante, il perd son père, qui succombe à un cancer le 6 décembre 1941.
Identifié comme « Juif » par l’administration de l’école, il en est exclu le 1er octobre 1942.

Rachel Leibel et ses enfants survivent à la période de l'Occupation. Ils réussissent à rejoindre la zone libre dans un train de marchandises et trouvent refuge à Toulouse, où Guy poursuit ses études au Conservatoire avec Fred Muccioli.
La famille rentre à Paris en décembre 1943.
Le 30 janvier 1944, Guy participe au Concours international de musique organisé par l’Union des femmes artistes musiciennes et obtient un Premier prix de violon.

Registre des élèves

Page extraite du registre des élèves (1936-1942)
La mention « Juif » est inscrite en rouge sur le document original

Journal Le Matin 1944

Compte rendu du concours international de l'UFAM de 1944
publié dans Le Matin du 19 février 1944

Après la Libération de Paris, Guy Leibel ne demande pas à être réintégré au Conservatoire immédiatement.
En 1946, il est de nouveau admis dans l'école, cette fois en alto, dans la classe de Maurice Vieux.

Sur la recommandation de son professeur, il intègre l’orchestre des Cadets et participe notamment à la tournée en Allemagne de 1946. Il prend part au tournage de l'un des premiers films d’Yves Ciampi, Les Cadets du Conservatoire.

A partir de 1955, Guy Leibel est engagé par la Compagnie Phonographique Française, société fondée par Eddy Barclay. C’est le début d’une longue carrière dans l’industrie du disque, notamment sous la houlette d’Eddy Barclay et de Daniel Filipacchi. Il côtoie les plus célèbres artistes de variété des décennies suivantes : Léo Ferré, les Rolling Stones, Dalida, les Platters, Charles Aznavour, Jean Ferrat, Michel Berger…

Guy Leibel reste aujourd’hui encore un grand passionné de musique, en particulier de jazz.

Il est le père de trois enfants.